Intermittent du spectacle... Quel beau métier...
de FAINÉANT ????
A lire le livre "révélateur" LA TENTATION D'UNE ÎLE, on peut le croire...
Certes il ne faut pas généraliser, et je suis désolée Philippe je n'aurai pas ma petite larme lorsque je vois que, lorsque tu " daignes" travailler, tu le fais pendant de lourdes journées de 18H... Pauvre chéri.. le reste du temps, tu l'avoues, tu n'en branles pas une..
Car 4 mois de travail sur une année, même avec des journées de 18H je suis d'accord pour les faire, surtout si je suis payée le reste des 8 mois avec presque le même salaire, mais à me dorer la pilule!!
Car voilà le hic.. Ce livre nous révèle d'une part les dessous pas du tout catholiques des émissions TV.. (On s'en doutait mais là on touche le fond et je pense que ce livre n'est pas un tissu de mensonges comme les principaux intéressés attaqués on tenté de le démontrer), mais en plus nous avons le droit aux dessous du triste métier d'intermittent du spectacle...
Horrifiée, je vous en livre les grandes lignes dans leur texte intégral...
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Je fais partie de la grande famille des intermittents du spectacle. Il me suffit d'accomplir cinq cent sept heures de travail dans une période de dix mois, et je suis payé tout le reste de l'année à ne rien foutre. Les sociétés de production utilisent mes services quatre mois par an. le reste du temps, c'est le contribuable - c'est à dire vous - qui m'entretient. Je suis une main-d'oeuvre flexible dont se servent les producteurs de télévision pour réaliser leurs bénéfices colossaux en un temps record.
Lorsqu'on travaille, on trime régulièrement plus de douze heures par jour. Mais ils paient pas les heures supplémentaires. Autant d'économie pour eux. Quant à nous, on récupère le manque à gagner dans votre poche, par le biais des Assedic...
Suite quelques pages plus loin ...........................
Quant on rentre de l'île de la tentation au début du mois de Mai, le printemps est enfin là. les jolies filles réapparaissent dans les rues de Paris. Il fait bon de traîner aux terrasses de café de la rue Montorgueil , QG des intermittents du spectacle de la télé désoeuvrés. La peau tannée par le soleil du Mexique, on vous regarde aller bosser...
Comme je vous l'ai dit, une fois que j'ai "fait mes heures", je peux rester exactement deux cent quarante trois jours sans travailler. En un clic de souris depuis n'importe quel pays du monde, je n'ai qu'à cocher la case " n'a pas travaillé ce mois-ci" sur le site de l'assurance chômage pour recevoir un virement de deux mille euros. Depuis l'arrivée d'internet, les intermittents sont devenus nomades. Nous allons dépenser notre argent dans des pays où il vaut dix fois plus qu'ici. En fait on vit comme des baleines: il nous suffit de remonter à la surface de temps en temps pour prendre un peu de fric et faire nos heures, après quoi on est libres de s'enfoncer dans les profondeurs de la vie. C'est vrai le système ne nous encourage pas à aller chercher du boulot. Surtout une fois que je peux compter sur deux ou trois émissions récurrentes dans l'année qui me permettent de "faire mes heures". Mon seul but dans la vie d'ailleurs: "faire mes heures". Après je pars en voyage avec un téléphone tribande ( qui fonctionne dans à peu près n'importe quel pays!) Et j'attends qu'on m'appelle pour revenir. Depuis quelques années je passe ainsi trois ou quatre mois par an au Brésil. Essentiellement à Rio de Janeiro. Cet hiver, quand il faisait moins deux à Paris, j'étais en train de fumer des joints et de boire des caïpirinhas sur la plage d'Ipanéma en compagnie de Mariana et Patricia.
En fait avant de partir, je me suis fait payer des cours particuliers de portugais. Une formation d'une centaine d'heures chez Berlitz. C'est ce qu'il y a de mieux. Çà vous a coûté assez cher. Un peu plus de huit mille euros! Car c'est l'état qui a entièrement financé l'opération. Encore un avantage qui m'est accordé grâce à mon statut d'intermittent du spectacle. Tout ça pour pour que j'aille faire du touriste sexuel au Brésil
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Vous comprendrez l'objet de mon p'tit coup de gueule du jour...
Moi qui habituellement voit tout une bande de "branleurs" attablés toute la journée aux terrasses de café, look BOBO soigneusement étudié ( mon quartier pro en regorge!!), je comprends mieux ce que tous ces gens ne font pas.. a savoir travailler alors que moi je cours dans tous les sens pour à peine gagner plus!!
Vous allez me dire, tout le monde n'est pas dans le même cas et certains - peut être plus motivés - galérent pour joindre les deux bouts.. Mais déjà que j'avais du mal à supporter cette bande de saltinbanques , là je suis juste un tantinet agacée.. Alors vive le système et les cons qui bossent pour leur assurer leur bien être à ces pauvres chéris!